L'actualité des établissements

Une formation sur la maladie de Huntington

Le 7 novembre dernier, l’EATU "la Maison des Sources" recevait l’équipe pluridisciplinaire du réseau « Maladies Rares Méditerranée » pour une journée de formation consacrée à la maladie de Huntington, une maladie neuro-dégénérative d’origine génétique génératrice à des degrés divers de troubles moteurs, cognitifs et psychiatriques d’évolution chronique. Chaque année, une quinzaine de ces patients sont accueillis pour des séjours temporaires dans des situations d’urgence qui permettent à la plupart d’entre eux de découvrir le milieu médico-social et d’apporter à leurs familles un soutien temporaire. A l’occasion de cette journée, les aspects médico-psychologiques et sociaux de cette maladie rare ont pu être abordés au cours de la matinée avec la vingtaine de professionnels présents alors qu’au cours de l’après-midi la présence de représentants des familles a permis à ces dernières de partager avec l’équipe le poids humain et les difficultés liées à l’irréversibilité de cette maladie. A cette occasion, l’équipe du centre de compétence de la maladie de Huntington du CHU de Montpellier a parfaitement démontré l’intérêt pour nos établissements, de réseaux qui, en permettant la coordination et l’interdisciplinarité des accompagnants, permettent de favoriser l’accès aux soins de ces patients et d’améliorer l’information et la formation des aidants et des professionnels qui en assurent la prise en charge.


Un séjour ambiance Noël

Camp 2

A l'approche des Fêtes de fin d'année, un groupe de six résidents du Foyer de Bouldoire s'est rendu dans les Pyrénées Orientales, entre Vernet-les-bains et Prades, pour passer quatre jours dans une ambiance très "montagne".

Le projet visait à prendre un repos bien mérité, dans un cadre hivernale et lumineux.

Ils ont ainsi pu profiter d'un chalet très confortable, blotti au pied du minuscule et charmant hameau de Jujols.

Les journées étaient consacrées tantôt à une balade dans la neige, tantôt à une visite d'un village fortifié comme celui de Villefranche de Conflent ou de Montlouis.

Une longue traversée du plateau Cerdan, vers Puigcerdá a permis d'admirer le panorama grandiose des sommets enneigés du Capcir.

Le dernier jour a conduit ce petit groupe vers la côte méditerranéenne pour une escapade sur le port et le marché de Collioure.

Les soirées au coin du feu de cheminée, ont permis à chacun de participer à son rythme à l'élaboration du repas, partagé ensuite autour de la grande table fermière.

Dans ces conditions, le séjour aurait pu se poursuivre sans peine mais il a fallu prendre le chemin du retour et se préparer à la reprise du travail, avec l'espoir non dissimulé de pouvoir recommencer.

Camp groupe 1 Camp groupe 2

Chalet camp


Fin de saison pour l'atelier d'apiculture

Ca y est l'atelier d'apiculture entre en hivernage après une belle et bonne saison. Cette année 2017 aura démarré en fanfare avec des colonies très fortes dès le mois de mars, et qui plus est nous n'avons eu aucune perte. Ensuite les aléas climatiques ont grandement contrarié la poursuite normale de la saison (gel intense fin avril, vent du nord et sècheresse estivale) mais en apiculture il faut savoir composer avec la météo.

Nous avons malgré tout pu développer notre cheptel, par l'acquisition de 40 ruches supplémentaires, et par division de nos propres ruches. Ainsi nous hivernons cette année 150 colonies, contre les 80 de l'année dernière.

Nous avons également optimisé notre implantation sur le territoire, en trouvant des ruchers sur des secteurs variés, offrant ainsi une diversité de sources florales. La transhumance d'une partie des ruches, sur le plateau de l'Aubrac et la Haute Margeride, est venue compléter le panel des miels, et a permis à certains ruchers d'éviter la famine estivale (notamment pour celles du Causse).

La récolte du miel de pissenlit a ouvert la saison, et la miellerie a repris sa pleine activité. Malgré la sècheresse de juin nos ruchers du Causse de Sauveterre ont donné un miel clair, et plutôt rare cette année, tandis que les ruches de la vallée du Lot et des contreforts de l'Aubrac produisaient un miel sombre, riche en miellat (déjections sucrées des pucerons que transforment en miel les abeilles). Ensuite certains ruchers ont pris de la hauteur, en Aubrac et en Margeride, pour le miel de montagne et la bruyère callune.

Au final avec une centaine de ruches en production, et malgré des conditions climatiques difficiles, nous avons obtenu un bon résultat, soit 1800 kg de miel. Notre secteur de Lozère tire bien son épingle du jeu. Malheureusement bon nombre de nos collègues apiculteurs français ont encore une fois vécu une mauvaise année avec une très faible production.

Une grande partie de ce miel a été acheté par Bienmanger.com, qui nous a aussi confié une activité de sous-traitance du miel, par la mise en pot de miel acheté à d'autres apiculteurs. La mise en place de la vente en interne nous a permis une plus grande visibilité au sein de l'association. Diverses manifestations extérieures ont rendu visible l'activité apicole de l'ESAT La Colagne. Nous avons également accueilli, durant 5 semaines, un stagiaire du Lycée agricole Terre Nouvelle.

Pour l'année prochaine, nous devrions renforcer notre cheptel, avec un objectif de 200 ruches, si l'hivernage se passe bien. La croissance du cheptel nous amènera à modifier notre fonctionnement, par la mise en place de deux équipes, et l'acquisition d'un second véhicule. De plus, afin de pérenniser l'activité d'apiculture sur l'année, l'atelier de transformation de la cire devrait se mettre en place.

L'équipe reste motivée, malheureusement Francis V. nous a quitté pour une retraite bien méritée, et Alex a du cesser l'activité suite à une réaction allergique importante. Par contre Sylvain à rejoint notre équipe en cours de saison, et souhaite continuer l'activité l'année prochaine.

Et pour finir en beauté cette saison, l’atelier a été récompensé le 5 décembre 2017 à Florac, lors du concours des miels de Lozère, par une médaille d'or pour son miel de pissenlit, et d'une médaille d'argent pour son miel de Causse. Voilà une belle reconnaissance de la profession.

La Lozère étant maintenant trop petite pour les ambitions de l'équipe, 5 de nos miels vont être présentés au concours des miels de France à Paris le 25 janvier, l'aventure continue...

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Les lauréats du concours des miels de Lozère, Florac le 5 décembre 2017.

 

 

Damien Berthoulat, 5/12/17


Le lycée Terre Nouvelle remercie l'établissement

CapturelettreTerreNouvelle2017


L’éducation thérapeutique s’invite dans les établissements médico-sociaux

L’éducation thérapeutique est une composante importante de l’éducation pour la santé qui s’adresse spécifiquement aux personnes atteintes de pathologies chroniques et/ou d’un handicap durable et qui vise à ce que ces dernières et leur entourage puissent acquérir et maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer autant que faire se peut, eux-mêmes, leurs problèmes de santé et leur vie quotidienne. Le Docteur Xavier de la Tribonnière, responsable de l’unité transversale d’éducation du patient du CHU de Montpellier est venu le 19 septembre 2017 nous rappeler l’importance de ce mouvement qui s’est progressivement imposé dans le sanitaire et se développe dans le médico-social comme une dimension indissociable des activités de soin ou d’accompagnement de nos équipes. En remettant la personne au sein d’une démarche éducative qui l’associe en tant que partenaire à part entière de sa prise en charge l’éducation thérapeutique vise à sortir du modèle paternaliste qui a longtemps prévalu dans la relation soignant-soigné et à renforcer l’adhésion de la personne aux mesures de soin ou de réadaptation qui lui sont proposées. Les programmes d’éducation thérapeutique mis en œuvre dans des maladies comme le diabète et l’hypertension ont amplement fait la preuve de leur efficacité et se développent dans des domaines de soins très variés et notamment dans le cadre du handicap psychique. La mise en œuvre de ces programmes nécessite cependant une préparation importante et une soumission aux ARS qui limite actuellement leur développement dans le médico-social bien qu’une recherche menée récemment par le Groupe Polyhandicap France plaide clairement en faveur de leur promotion auprès des professionnels et des proches qui accompagnent des personnes en situation de handicap.

Nombreuses sont déjà les initiatives qui, dans nos établissements, contribuent à une dynamique d’éducation thérapeutique (apprentissage de la gestion des traitements ; techniques de gestion du stress ; développement des habilités sociales ; éducation des familles ; …) ; leur association au sein d’un programme structuré autour d’objectifs précis, tant au point de vue pédagogique qu’en ce qui concerne la définition des nouveaux comportements à développer par les personnes concernées pour une meilleure gestion de leurs problèmes de santé et d’adaptation aux situations de handicap, permettrait certainement d’atteindre le seuil critique qui pourrait qualifier en tant que « programme ». Cette démarche, qui impose bien sûr l’adhésion de la personne en situation de handicap et une adaptation à ses capacités fonctionnelles, ne peut que s’inscrire dans l’élaboration du projet de vie personnalisé qui caractérise depuis longtemps les principes de fonctionnement des établissements médico-sociaux et instaurer une dynamique de progrès dans un domaine parfois négligé de leur accompagnement.

Lecture recommandée : X. de la Tribonnière. Pratiquer l’éducation thérapeutique. L’équipe et les Patients. Paris, Elsevier-Masson (2016)